Contexte et objectifs de CORA
Une nouvelle coalition romande, nommée CORA, se présente comme porte-voix des victimes de racisme et de violences policières en Suisse romande. Selon ses porte-paroles, elle vise à faire entendre les personnes réduites au silence et à faire cesser les violences racistes.
Des cas et des noms cités
La coalition a notamment évoqué les noms de Mike Ben Peter, Nzoy ou Lamin, ainsi que Camila et Marvin, tous étroitement associés à la problématique des violences policières sur le sol vaudois.
Deux mineurs ont perdu la vie cet été dans le cadre de courses-poursuites avec la police.
Au moins sept personnes sont décédées ces dix dernières années dans le canton de Vaud pendant une interaction avec la police, dont trois entre mai et août 2025.
Onze revendications
Les onze revendications portent notamment sur la création d’un système indépendant de contrôle des pratiques policières, la remise d’un récépissé après chaque contrôle et la restriction du port de l arme à feu en fonction des missions.
La CORA demande également un accompagnement pour les familles des personnes décédées lors d’interactions avec la police et l’interdiction d’exercer pour 48 agents impliqués dans le scandale des groupes WhatsApp de la police lausannoise.
Enfin, elle appelle à une réévaluation des pratiques policières, notamment l’interdiction du plaquage ventral et un encadrement plus strict des courses-poursuites.
Constitution, approche et partenaires
La CORA se présente comme une coalition ouverte, non hiérarchique et non partisane, avec une perspective intersectionnelle. Créée en août dernier, elle affirme viser une approche inclusive et plurielle face au racisme.
À ce jour, environ 25 collectifs et associations ont rejoint la CORA, parmi lesquels Justice pour Mike, Justice pour Nzoy, Grève féministe Vaud et Ensemble à gauche. Bien que la majorité des membres soient liés au canton de Vaud, des partenaires opèrent aussi dans les cantons voisins comme Genève et Neuchâtel.
Réactions locales et contexte politique
La plupart de ces sujets figurent déjà à l ordre du jour de la Municipalité de Lausanne. Pour certains observateurs, ce type de revendications peut augmenter la pression sur les autorités.
Le conseiller communal Vert Ilias Panchard, présent dans le public, a salué ces revendications et rappelle avoir déposé en 2023 un postulat visant à accroître les missions sans arme réalisées par la police lausannoise.
Objectifs et vision de CORA
La coalition affirme ne pas se limiter à la lutte contre les violences policières et le racisme anti noirs. C est le premier axe mis en avant, mais elle entend aussi combattre l ensemble des formes de racisme.
Elle précise que CORA est ouverte, non hiérarchique et non partisane, avec une approche intersectionnelle. Créée en août, la coalition regroupe environ 25 acteurs, majoritairement actifs dans le canton de Vaud, avec des membres dans les cantons voisins comme Genève et Neuchâtel.
Des explications ont été apportées lors d’entretiens publics, notamment sur Forum et dans l émission 12h45, afin de clarifier les objectifs et les perspectives de cette alliance.