Un alpiniste polonais réalise la première descente intégrale de l’Everest à ski sans oxygène

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Premier passage complet à ski de l’Everest sans oxygène

Andrzej Bargiel, âgé de 37 ans, a atteint le toit du monde sans recourir à un masque à oxygène. À 8848 mètres, l’alpiniste polonais a été vu sur des vidéos publiées sur son compte Instagram, skis sur le dos, avant de s’engager dans la descente des pentes enneigées. Cette performance est présentée comme la première descente intégrale de l’Everest à ski sans oxygène.

Une ascension longue et exigeante

Selon Patrycja Jonetzko, médecin de l’expédition, Bargiel a mis seize heures pour grimper du Camp 4 jusqu’au sommet. D’un point de vue physiologique, maintenir un tel niveau d’effort sans oxygène supplémentaire serait, en théorie, extrêmement difficile.

Le sportif a également évoqué les conditions automnales à haute altitude et la neige fraîche, qui rendent les fenêtres météo très courtes et obligent à prendre des décisions souvent à la dernière minute.

Trois tentatives et progression de la descente

Cette sortie marque la troisième tentative du Polonais après 2019 et 2022, ses essais précédents ayant été interrompus par des risques de chute de blocs et par des vents violents.

Cette fois, Bargiel est descendu jusqu’au Camp 2, où il a passé la nuit, avant de poursuivre vers le camp de base, toujours à ski. Le trajet a été guidé par un drone piloté par son frère Bartek afin d’éviter les crevasses, sans avoir recours aux cordes fixes ni à la déchausse des skis.

Chhang Dawa Sherpa, représentant de Seven Summit Treks, a souligné l’exploit comme extrêmement difficile et inédit, précisant qu’aucun précédent ne combinait cette approche et l’absence d’oxygène.

La zone de la mort et l’accueil au camp de base

La descente a nécessité 16 heures dans ce que l’on appelle la « zone de la mort », située au‑dessus de 8000 mètres, où l’air ne contient qu’environ 30 % du niveau atmospheric au niveau de la mer et peut provoquer une fatigue extrême et des malaises graves en quelques heures.

Au retour, Bargiel a été accueilli avec une khada, l’écharpe bouddhiste traditionnelle, au camp de base.