Une enquête d’opinion menée par l’institut YouGov révèle que près de deux tiers des Suisses interrogés estiment que la Confédération devrait maintenir sa position face aux demandes des États-Unis, même si cela devait entraîner l’application de droits de douane pouvant atteindre 39%.
Opinion publique partagée sur les concessions à faire
Selon ce sondage publié mercredi, environ un quart des participants considèrent qu’il serait préférable pour Berne d’assouplir sa position afin d’apaiser les tensions avec Washington. À l’inverse, la majorité privilégie une attitude ferme, même si elle peut avoir des conséquences économiques notables.
Perception de l’impact économique
Près de deux tiers des répondants estiment que le contexte actuel pourrait fragiliser l’économie suisse. En comparaison, seuls 5% pensent que les effets seraient inexistants ou se limiteraient à des dommages mineurs.
Approvisionnement local et investissements à l’étranger
La moitié des personnes interrogées jugent qu’il faudrait à l’avenir privilégier davantage les produits suisses, même si cette orientation pouvait entraîner une hausse des prix domestiques. Par ailleurs, 41% se disent opposés à ce que les entreprises helvétiques réalisent des investissements importants aux États-Unis, tandis que 15% soutiennent cette approche.
Des positions transpartisanes sur la question américaine
L’étude montre qu’il n’existe pas de différences notables entre les sympathisants des différents partis politiques quant à la position à adopter vis-à-vis de Washington. En revanche, les avis divergent davantage sur les relations avec l’Union européenne.
Relation avec l’Union européenne : des visions contrastées
Globalement, un peu plus de la moitié des sondés déclarent être favorables à un renforcement de la coopération entre la Suisse et Bruxelles. Cette tendance est toutefois moins marquée, voire inversée, parmi les personnes se déclarant proches de l’UDC, qui expriment une opposition forte à un rapprochement avec l’UE.
Méthodologie de l’enquête
Ce sondage a été mené par YouGov auprès de 1 260 participants en Suisse entre le 5 et le 11 août. Les résultats reflètent un instantané de l’opinion publique et ne constituent pas une prévision politique ou économique.
