Sur la route, de nombreux automobilistes se posent la question suivante : faut-il se fier aux clignotants des autres usagers pour anticiper leurs manœuvres ? En pratique, si chacun respecte le Code de la route, il est logique de présumer qu’un véhicule signalant un changement de direction va effectivement suivre l’indication donnée. Ce principe facilite la fluidité du trafic, notamment dans des situations comme l’entrée ou la sortie d’un rond-point. Toutefois, cette présomption n’a rien d’absolu et demande vigilance.
Principe de bonne foi au volant
La signalisation par clignotant repose sur la confiance entre conducteurs. Néanmoins, il reste possible qu’un indicateur de direction soit activé par erreur ou que le véhicule poursuive finalement une autre trajectoire. Lorsqu’une incertitude existe, il est recommandé de patienter avant de s’engager. En cas d’accident, ne pas avoir été suffisamment prudent pourrait entraîner une responsabilité partielle ou totale du conducteur impliqué.
Exemple concret : tourner sur une route principale
Imaginons une voiture souhaitant passer d’une route secondaire à une route principale. Un véhicule venant de gauche signale un virage à droite. En théorie, il est possible de démarrer. Mais si cette même voiture a encore plusieurs options de direction plus loin, si son clignotant est allumé depuis longtemps, s’il s’agit d’un deux-roues ou si sa vitesse apparaît trop élevée pour virer immédiatement, il est préférable d’attendre. Cette approche de conduite défensive permet d’anticiper les comportements imprévus et de réduire les risques.
Attention particulière aux usagers vulnérables
Cyclistes et autres usagers fragiles de la route exigent une vigilance accrue. L’application d’une conduite préventive est non seulement une preuve de prudence, mais aussi un moyen de protéger ceux qui disposent de moins de protections en cas de choc.
La sécurité avant tout
Les tribunaux, dans plusieurs juridictions, considèrent qu’il est plus sûr de ne pas se baser uniquement sur le clignotant. Dans l’idéal, il convient d’attendre un élément supplémentaire confirmant le changement de direction, par exemple un ralentissement, un mouvement d’insertion ou un stationnement en approche. Adopter ce réflexe réduit de manière significative les risques d’erreur d’interprétation.
À propos de la publication
Ce contenu est diffusé par l’équipe de l’agence de communication zurichoise Viva, éditrice du média AutoSprintCH. Celle-ci collabore notamment avec l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA) ainsi qu’avec d’autres acteurs du secteur de la mobilité.