Paludisme : les ONG alertent sur le freinage des progrès et le financement insuffisant

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Contexte et enjeux pour le paludisme

Le paludisme se retrouve à un tournant après deux décennies de progrès, avec des facteurs comme le changement climatique et la croissance démographique qui pourraient freiner les avancées. Dans un nouveau rapport, deux ONG — l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA) et Malaria No More UK — appellent à une vigilance renforcée face à cette trajectoire.

Le document souligne que des financements insuffisants destinés à la prévention pourraient mettre en péril les efforts de lutte contre cette maladie transmise par les moustiques, avec des conséquences potentielles sur des centaines de milliers de vies et des milliards de dollars mobilisés.

Des chiffres clés et des signes de vulnérabilité

L’Afrique est particulièrement touchée, représentant environ 95 % des cas mondiaux, alors que la pandémie a fait près de 590 000 décès dans le monde en 2023. Les ONG signalent une recrudescence des cas dans plusieurs pays africains entre janvier et juin 2025, en lien avec de fortes pluies.

Une année marquée par une hausse des cas

Selon le rapport, onze millions de cas supplémentaires ont été enregistrés en l’espace d’un an. Si la mortalité a diminué de moitié au cours des deux dernières décennies, le manque de financement freine les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme. La combinaison du changement climatique, de la résistance accrue aux médicaments et aux insecticides, des perturbations commerciales et de l’insécurité mondiale complique davantage l’efficacité des interventions.

Chiffres mondiaux et avertissements

Les Nations Unies indiquent qu’en 2023, environ 263 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde, soit une augmentation de 11 millions par rapport à l’année précédente. Joy Phumaphi, secrétaire exécutive de l’ALMA, souligne que l’élévation des températures et les inondations favorisent la multiplication des sites de reproduction des moustiques.

Prévention et vaccins: l’horizon des technologies

Les méthodes de prévention de nouvelle génération, telles que les moustiquaires imprégnées d’un double insecticide et l’utilisation de drones pour disperser des larvicides, démontrent leur efficacité mais restent coûteuses. Par ailleurs, la démographie africaine a presque doublé au cours des trente dernières années, ce qui pèse sur les ressources sanitaires.

Un vaccin antipaludique utilisé dans 23 pays africains affiche une efficacité d’environ 40 % et doit être associé à d’autres mesures de prévention. En parallèle, un nouveau vaccin est en essais chez l’homme et pourrait viser une efficacité allant jusqu’à 80 % si les résultats suivent.