Protection renforcée pour les nourrissons face à la bronchiolite dans le canton de Vaud
La bronchiolite constitue une infection respiratoire courante chez les jeunes enfants, notamment durant la période hivernale. En Suisse, environ 2000 enfants de moins de 12 mois sont hospitalisés chaque année entre octobre et mars en raison de cette maladie, rappelle le canton de Vaud ce lundi.
Cette infection, généralement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), peut entraîner des complications telles que la bronchiolite ou la pneumonie chez les nourrissons. Bien que la majorité des symptômes restent bénins (toux, fièvre, congestion nasale), les enfants de moins de 12 mois — en particulier ceux de moins de 3 mois — connaissent un risque accru de développer des formes graves nécessitant une hospitalisation.
Deux stratégies de prévention à partir d’octobre 2025
Pour limiter l’impact du VRS chez les jeunes enfants, le canton de Vaud prévoit, à partir d’octobre 2025, deux options de prévention. D’une part, une immunisation systématique des nourrissons dès leur naissance, et d’autre part, la vaccination des femmes enceintes afin de leur conférer une protection transmissible au bébé.
Selon les autorités sanitaires, ces deux approches « offrent une protection comparable » contre le VRS. La vaccination de la mère durant la grossesse permettrait également de réduire le risque d’infection chez le nouveau-né durant ses premiers mois de vie.
Une vaccination efficace et sécurisée pour les jeunes enfants
Une immunisation déjà expérimentée lors de la saison 2024-2025
La saison automne-hiver 2024-2025 a marqué une étape importante avec la mise à disposition, pour la première fois en Suisse, d’un vaccin contre le VRS destiné aux enfants de moins de 12 mois. Cette initiative a été très favorablement accueillie : à la maternité du CHUV, environ 80% des bébés éligibles ont été immunisés.
Les données préliminaires indiquent que cette vaccination a permis de réduire d’environ 80% la gravité des maladies liées au VRS chez les enfants traités, par rapport à ceux non immunisés. Si des effets secondaires tels que douleurs au site d’injection, gonflements ou fièvre ont été recensés, ils restent rares et généralement bénins.
Ce nouveau dispositif de prévention pourrait représenter une avancée significative pour la santé infantile dans la région, en réduisant la fréquence et la gravité des cas de bronchiolite et en soulageant le système hospitalier durant la saison hivernale.