Contexte et objectifs du projet
Dans le cadre des replantations menées après la tempête, le site a été identifié comme un espace propice à l’accueil de nombreux nouveaux arbres, permettant ainsi de compenser les pertes de 2023 et de renforcer la canopée urbaine, a déclaré Edgar Ramel, architecte-paysagiste de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Genèse du projet et premières plantations
Une première campagne de plantation y a été conduite l’an dernier, avec la création d’une micro-forêt et la plantation d’arbres de haute futaie. Ces premières réalisations ont suscité l’intérêt de l’association Les Jardins du Mycélium, qui a proposé à la Ville d’y créer une forêt comestible. Cette forêt, conçue comme un écosystème nourricier, réunit exclusivement des espèces dont toutes les parties – feuilles, jeunes pousses ou fruits – peuvent être consommées, contrairement à une forêt ordinaire qui peut abriter des plantes toxiques.
Défis climatiques et choix d’essences
Une telle plantation à cette altitude reste un défi. « Bien que le réchauffement climatique entraîne des étés plus chauds, la ville dénombre toujours des chutes de neige ponctuelles pouvant casser des branches, ainsi que des gels tardifs susceptibles d’endommager les jeunes feuilles et fleurs, voire de compromettre les récoltes de fruits », a noté Edgar Ramel.
« Il s’agit donc de trouver des essences capables de s’adapter au climat de demain tout en restant compatible avec celui d’aujourd’hui », a expliqué l’adjoint au chef de Service du secteur vert.
Perspective et cadre expérimental
« Cette forêt comestible représente ainsi une belle opportunité d’expérimenter, dans un véritable laboratoire à ciel ouvert », a-t-il précisé.
Autres plantations à suivre
En plus des huit arbres haute tige plantés l’an dernier sur le site, un chantier participatif, les 25 et 26 octobre, permettra d’en ajouter 25, dont par exemple des pommiers, des noyers, des pruniers ou des poiriers. Dès le mois de novembre, une haie mixte sera installée par Mycélium en collaboration avec la Ville et Pro Natura.
Elle comprendra des arbres, arbustes, ainsi que des petits fruits comestibles. Des plantations complémentaires suivront ces trois prochaines années.
Financement et gestion
Le coût de la création de cette forêt est estimé entre 80 000 et 100 000 francs, selon les estimations de Mycélium. La Ville de La Chaux-de-Fonds, l’association Des arbres pour rêver demain et Pro Natura participent au financement.
La forêt comestible sera accessible à tous. Sa gestion et son entretien seront assurés par Mycélium, qui, en échange du prêt du terrain, assurera également la fauche de la quasi-totalité de la parcelle du Paddock. L’association animera le site et proposera des activités pour sensibiliser les visiteurs.