Fribourg dit non à la protection du lac de la Gruyère et oui au credit pour une prison centrale à Bellechasse

Fribourg

Non à l’initiative visant la sauvegarde du lac de la Gruyère

Le peuple fribourgeois a rejeté l’initiative constitutionnelle Sauver le lac de la Gruyère et ses rives, par 59,74% des voix, avec une participation estimée à 45,5%. Le texte visait à inscrire la préservation du lac dans la Constitution cantonale, afin d’en renforcer la protection.

Contexte et position des autorités

Le comité de l’initiative, dénommé Sauver les Laviaux, avait maintenu son texte en novembre dernier. Un mois plus tôt, les députés avaient adopté le même courant de pensée que le Conseil d’État et avaient rejeté le texte par 79 voix contre 4 et 14 abstentions, estimant qu’il n’était pas nécessaire de légiférer davantage pour protéger le lac de la Gruyère.

Pour les initiants, aucune garantie sérieuse n’est aujourd’hui en place pour empêcher de nouveaux projets considérés comme hors échelle.

Oui net au crédit pour une prison centrale à Bellechasse

En revanche, le vote a largement confirmé l’appui du public à un crédit de 53,1 millions de francs destiné à la construction d’une nouvelle prison centrale à Bellechasse. Le oui s’est consolidé à 67,77%, avec une participation de 45,5%. Le scrutin était un référendum financier obligatoire.

Objectifs, calendrier et justification

Selon les autorités cantonales, ce projet est jugé absolument nécessaire pour remplacer la prison centrale actuelle de Fribourg, vétuste, qui date du XVIIIe siècle et est en service depuis 1893. Le déménagement à Bellechasse permettrait d’améliorer les conditions de travail et les conditions de détention.

Les travaux sont envisagés pour le printemps 2026, avec une mise en service prévue à l’été 2028 et un déménagement prévu à l’automne. L’exécutif soutient que la centralisation entraînerait une réduction des coûts, une organisation simplifiée et un renforcement de la sécurité.