Frappe israélienne sur Beyrouth visant le Hezbollah : bilan évolutif et réactions internationales

Monde

Frappe sur Beyrouth et confirmation du décès d un dirigeant du Hezbollah

Le Hezbollah libanais a confirmé dimanche soir le décès du chef militaire Haitham Ali Tabatabai, décrit par Israël comme chef d état-major de la formation pro iranienne, tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Le mouvement affirme que Tabatabai a été tué à la suite d une agression israélienne sur cette zone, fief du Hezbollah, sans préciser ses fonctions exactes. Il s agit du plus haut responsable du Hezbollah tué par Israël depuis la fin du conflit qui les a opposés il y a près d un an.

Parallèlement, l armée israélienne a déclaré avoir tué Haitham Ali Tabatabai lors d une frappe visant un immeuble résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le bilan libanais a évolué: un premier bilan faisait état d un mort et 21 blessés, bilan qui a ensuite été révisé pour indiquer au moins cinq morts et 28 blessés.

Réactions et contexte immédiats

La frappe a touché un immeuble de neuf étages dans une zone densément peuplée, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, selon des témoignages sur place.

Le président libanais, Joseph Aoun, a appelé la communauté internationale à intervenir avec force pour mettre fin aux attaques d Israël et pour assurer la sécurité du Liban, demandant à la communauté internationale d agir et d assumer ses responsabilités.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays poursuivrait ses actions contre le terrorisme sur plusieurs fronts et qu il ferait tout ce qui est nécessaire pour empêcher le renforcement du Hezbollah et du Hamas. Le bureau du Premier ministre a précisé que l opération visait le chef d état-major du Hezbollah et qu elle avait été ordonnée sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d état-major.

Contexte régional et équilibres diplomatiques

Des échanges d attaques et des frictions se poursuivent entre Israël et des groupes soutenus par l Iran, avec des incidents en lien avec Gaza et le Liban. Israël affirme agir en réponse à des actes qu il qualifie d agressions contre ses soldats et villes frontalières, tandis que le Liban dénonce des violations du cessez le feu.

Réactions et initiatives internationales

Union européenne envisage la formation de jusqu à 3 000 policiers dans la bande de Gaza, afin de stabiliser la région et d assister l autorité locale dans la securisation des lieux et du quotidien des habitants, selon des responsables europeens.

Le conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une résolution soutenant le plan du president americain Donald Trump, qui prévoit le deployment d une force internationale dans Gaza et le demantèlement des capacités armees des groupes non etatiques. L UE met ensuite l accent sur la formation de policiers independants du Hamas.

Dans le cadre des reactions au Liban et a Gaza, le Hamas a qualifié l attaque israélienne d acte barbare et a contesté les allégations concernant un complexe d entraînement; il affirme ne posséder aucune installation militaire dans les camps palestiniens au Liban. Par ailleurs, les civils et les secours ont constaté des difficultés croissantes dans l aide humanitaire due à la violence.

Sur le plan regional, la Syrie a condamné la visite de Netanyahu dans le sud de son territoire, la qualifiant de violation de souveraineté et dénonçant une tentative d imposer un fait accompli, en lien avec les résolutions du Conseil de sécurité. Israël a, de son côté, insisté sur l importance de sa présence dans la zone tampon du Golan et sur la protection de ses frontières nord.

Le Premier ministre israélien a effectué une visite dans la zone tampon avec d autres responsables, une démarche présentée comme un signe de détermination à maintenir la sécurité dans cette région sensible. Des responsables ont précisé que cette visite s inscrit dans le cadre d un dialogue sur les capacités défensives et offensives dans la région.

La dynamique régionale demeure marquée par des bilans de violences en Gaza et en Cisjordanie, avec des victimes civiles et des échanges de violence qui viennent fragiliser le cessez le feu en vigueur depuis octobre 2023. Les bilans et les détails des opérations varient selon les communiqués et les sources humanitaires.