Une position claire sur la souveraineté numérique
Lors d’un sommet franco-allemand à Berlin consacré à la souveraineté numérique, Emmanuel Macron a affirmé que l’Europe ne souhaitait pas être le « client » des grandes solutions proposées par les États‑Unis ou par la Chine, et qu’elle visait à développer ses propres outils technologiques.
Coût et avantages d’un investissement accru
Le président a souligné qu’il s’agit d’un refus d’être « un vassal » et qu’une réorientation budgétaire est nécessaire pour rattraper le retard du Vieux Continent dans le domaine technologique, en particulier en matière d’intelligence artificielle. Il a ajouté que ce « coût à court terme » est contrebalancé par des investissements jugés indispensables et par des décisions audacieuses à prendre.
La priorité stratégique: la préférence européenne
Parmi les mesures évoquées, la priorité donnée à la « préférence européenne », notamment dans les commandes publiques, a été présentée comme un levier pour permettre aux « champions » européens de se développer sur le marché et pour nourrir une souveraineté numérique durable.
Notes sur les pratiques internationales
Le chef de l’État a rappelé que les acteurs chinois appliquent une exclusivité locale et que les Américains privilégient fortement leurs solutions nationales, ce qui souligne selon lui l’absence d’une préférence européenne homogène sur le continent.
Un alignement avec la position allemande
Avant lui, le chancelier allemand Friedrich Merz avait martelé un message similaire, appelant à une simplification des réglementations européennes et à investir davantage dans la souveraineté numérique.
Objectifs à moyen terme
Selon ces intervenants, l’Europe doit se libérer des dépendances technologiques à tous les niveaux de la chaîne de valeur, des infrastructures critiques au cloud et aux logiciels, afin de ne pas déléguer le fonctionnement de sa démocratie à des acteurs extérieurs. Ils plaident pour une approche qui privilégie l’innovation avant l’encadrement réglementaire.