Une commission du Congrès américain a annoncé cette semaine l’ouverture d’une enquête approfondie sur le New Jersey Organ and Tissue Sharing Network, après une série d’accusations jugées alarmantes.
Selon CNN, plusieurs lanceurs d’alerte affirment que l’organisation aurait manipulé des documents, tenté de procéder au prélèvement d’organes sans consentement explicite et engagé des actions médicales jugées inacceptables. Il s’agirait de la plus grande controverse à laquelle le NJ Sharing Network serait confronté depuis sa création en 1987.
Le cas d’un patient d’abord déclaré décédé qui s’est réveillé en pleine intervention de prélèvement d’organes a suscité l’effroi aux États-Unis. D’après les témoignages recueillis et rapportés par la chaîne, la direction aurait encouragé l’équipe à poursuivre malgré la situation, jusqu’à ce que le personnel hospitalier mette fin à l’intervention. Des documents liés à ce cas auraient ensuite été supprimés ou modifiés.
Un système sous le feu des critiques
Les élus soupçonnent le réseau d’avoir trompé des familles sur l’autorisation de prélèvement, d’avoir détruit des organes pour préserver de bons indicateurs fédéraux et d’avoir attribué des greffons en contournant l’ordre officiel de la liste d’attente nationale. Ces pratiques pourraient interroger l’intégrité du dispositif de prélèvement et de transplantation.
Contexte et portée des enquêtes
Cette affaire s’inscrit dans une série d’enquêtes visant plusieurs organismes chargés de la récupération d’organes. Ces révélations pourraient accroître la pression en faveur d’une réforme profonde du système américain de transplantation.