Contexte démographique et effets sur le primaire
Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), la diminution des naissances en Suisse observée depuis 2022 pourrait influencer le nombre d’élèves du primaire. L’OFS précise que la population scolaire du premier degré ne devrait plus croître et pourrait diminuer d’environ 7 % entre 2025 et 2034.
Répartition régionale et répercussions sur le corps enseignant
Cette dynamique serait perceptible dans l’ensemble des cantons. Parallèlement, le nombre d’enseignants pourrait reculer d’environ 4500 postes sur dix ans, soit une réduction estimée à 6 %.
Besoin de recrutement et évolutions prévues
Le besoin annuel de nouveaux enseignants serait également impacté. Après des recrutements autour de 6000 professionnels en 2022 et 2023, il est envisagé d’atteindre environ 5000 cette année, puis de descendre progressivement pour atteindre environ 3000 vers 2034, soit une diminution d’environ 40 % entre 2025 et 2034, selon le scénario de référence.
Dès 2032, l’offre de nouveaux enseignants qualifiés pourrait suffire à couvrir le besoin dans le primaire dans presque toutes les régions de Suisse. La région Suisse du Nord-Ouest pourrait néanmoins afficher un déficit d’environ 10 % par rapport au besoin en 2034.
À interpréter avec prudence
L’OFS rappelle qu’il est complexe d’estimer précisément le nombre de nouveaux enseignants dont les écoles auront besoin. De nombreux facteurs entrent en jeu, notamment les départs du service, les temps partiels et les interruptions de carrière liées à la parentalité ou à une reprise d’activité.
Les résultats des modèles doivent être considérés comme des tendances, et non comme des prévisions fermes. Des mesures structurelles, des réformes ou des évolutions du comportement des acteurs pourraient influencer ces chiffres, tout comme l’évolution de la natalité demeure incertaine.