Contexte et faits marquants
Lors de la séance du mardi soir à Lausanne, Loris Socchi, élu d’Ensemble à Gauche, a été aperçu portant un T-shirt sur lequel figurait l’inscription «ACAB» (All Cops Are Bastards). Des témoins ont qualifié ce geste de provocation et l’ont jugé inapproprié pour les rangs du Conseil communal. L’affaire rappelle que Mathilde Marendaz, collègue de parti, avait été poursuivie en 2023 pour le même slogan affiché sur un vêtement.
Déroulement de la séance et réactions
Avant le début de la séance, le président de l’assemblée, Musa Kamenica (PS), a demandé à Loris Socchi de mettre un pull afin de dissimuler l’inscription. Le débat a ensuite porté sur une éventuelle suspension; après discussion, le Conseil a décidé que la suspension ne serait pas appliquée.
Le président a rappelé que, même si le règlement de l’assemblée n’interdit pas explicitement ce type de tenue, l’incident détourne l’attention du sujet principal: «Ce qui s’est passé hier est déplorable et inacceptable», a-t-il déclaré.
Réactions des partis et points de vue
Le PLR a réclamé la suspension de Loris Socchi. Le geste a été perçu comme décevant par certains élus et citoyens, et le Conseil a finalement tranché en refusant la suspension. Pierre Conscience, de SolidaritéS, voit dans l’affaire une « sourde stratégie » visant à détourner l’attention de la réforme de l’institution policière et des signalements de discriminations racistes au sein de la police, évoqués depuis des années par des associations et des élus.
Le contexte du T-shirt et les explications
Concernant l’inscription, Ensemble à Gauche affirme que le slogan «ACAB» n’appartient pas à leur vocabulaire habituel, mais qu’il peut être interprété comme une critique de l’institution policière plutôt que des agents pris individuellement. Les responsables prévoient de rediscuter du sujet lors de la prochaine séance, dans deux semaines. Le président a ajouté qu’il n’acceptera pas ce type d’initiative à l’avenir.
Éléments contextuels et suites
Le principal intéressé, contacté pour un commentaire et déjà condamné par le passé, notamment pour un vol chez Ikea, a préféré que son groupe s’exprime à sa place. Cette affaire s’inscrit dans un débat plus large sur la réforme de l’institution policière et sur la manière dont les différentes formations réagissent à ce type de geste symbolique.
Prochaines étapes
Le président Musa Kamenica a précisé que les faits feront l’objet d’une nouvelle discussion avec l’ensemble des membres du bureau du Conseil lors de la prochaine séance, prévue dans deux semaines, afin de clarifier les limites et les conséquences possibles des tenues pendant les réunions publiques.