Bilbao : un match symbolique qui unit Palestine et Pays Basque
À Bilbao, sur la pelouse de San Mamés, un rendez‑vous symbolique a réuni les représentants de Palestine et du Pays Basque devant près de 50 000 spectateurs. Le message affiché était clair : le Pays Basque soutiendra la Palestine et le réaffirme.
Sur les panneaux publicitaires, un bandeau proclame « le football dit non au génocide », et les drapeaux basque et palestinien flanquent l’une des tribunes de l’antre de l’Athletic Bilbao.
Quelques instants plus tard, un autre message résume l’objectif de la sélection palestinienne : « Dignité, liberté, paix ».
Des témoignages et le contexte humain
Wadji Mohammed, joueur palestinien, était en action lors du match amical à Bilbao.
« C’est difficile d’entraîner lorsque votre mère vit dans une tente de fortune. Je viens de Gaza. Nous avons perdu près de 200 personnes dans ma famille. Ma maison a été détruite », confiait le sélectionneur Ehab Abou Jazarà. « Mais représenter la Palestine est le plus grand honneur qui soit ».
À la différence du coach, la plupart des joueurs sélectionnés n’ont jamais mis les pieds dans la bande de Gaza. Ils évoluent au Qatar, au Chili, en Islande ou aux États‑Unis. Cependant, ils représentent le petit territoire dévasté par deux ans de guerre.
Vivre avec dignité et l’impact du conflit
« Dès le premier jour, ils ont pris pour cible le sport. Ils ont détruit toutes les infrastructures à Gaza, 289 au total », accuse le président de la Fédération palestinienne de football Jibril Rajoub.
Des bénéfices reversés à Médecins Sans Frontières
« 1100 athlètes, employés, entraîneurs et arbitres ont été tués, dont notre capitaine. Des milliers ont été blessés, des centaines restent portés disparus. (… ) Israël devrait être sanctionné », affirme le dirigeant de 72 ans, secrétaire général du Fatah. Il espère, comme ses joueurs, que ce match — dont tous les bénéfices seront reversés à Médecins Sans Frontières — permettra d’accentuer la pression sur la communauté internationale pour une paix durable et la reconnaissance de l’État de Palestine.