Condamnation en Suisse pour préparation d’une attaque antisémite à Zurich, avec mesure thérapeutique substitutive

Autres cantons

Contexte et faits reprochés

Les faits se seraient déroulés lors d’une soirée de novembre 2024. Le prévenu, Palestinien de nationalité libanaise, aurait informé par messages sur WhatsApp son frère au Liban et un ami qu’il se rendrait en RER de Winterthour à Zurich avec trois couteaux, dans l’objectif d’éventrer et d’abattre au hasard une personne juive dans un quartier où résident de nombreuses personnes juives orthodoxes. Son frère a immédiatement alerté les autorités, et le suspect a été interpellé en gare de Zurich.

Déclarations de l’accusé et réaction de la justice

Devant le Tribunal de district de Winterthour, l’accusé a soutenu ne pas avoir eu l’intention de tuer quiconque. «Je fais toujours des blagues, tout le monde le sait, mais celle-ci a mal tourné», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était fortement alcoolisé le soir des faits.

Pour la Cour, il n’existe aucun doute quant à l’intention de passer à l’acte. «Nous ne partons pas de l’idée que vous faisiez une blague», a rappelé la présidente, en soulignant l’état d’alcoolisation et l’imprévisibilité du prévenu au moment des faits.

Peine et cadre de la sanction

Les juges n’ont pas suivi entièrement le réquisitoire de l’accusation, qui réclamait deux ans de prison ferme, à convertir en thérapie stationnaire dans le secteur fermé d’une clinique. Finalement, la peine retenue est d’un an et demi de réclusion, mais elle est convertie en une mesure thérapeutique stationnaire, ce qui évite l’emprisonnement immédiat.

L’objectif de cette thérapie est d’aider le quinquagénaire à surmonter une dépendance à l’alcool. «Vous avez besoin d’aide. Si vous continuez à boire, une chose pareille peut se reproduire», a conclu la présidente du tribunal. Si l’intéressé met fin à la thérapie ou connaît une rechute, il devra purger les 18 mois restants sous forme d’emprisonnement.