Contexte et réponses envisagées face aux drones russes
Selon le secrétaire général Mark Rutte, les ministres de la Défense souhaitent intensifier la réponse de l’alliance face aux défis posés par la Russie et ses drones et renforcer les mesures pour protéger l’OTAN contre ces développements.
En septembre, une vingtaine de drones russes ont pénétré l’espace aérien polonais, obligeant l’OTAN à abattre trois appareils.
Quelques jours plus tard, des chasseurs de l’OTAN ont escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.
Cette intervention rapide a conduit au lancement de l’opération Eastern Sentry, destinée à renforcer la surveillance du flanc est de l’alliance. Toutefois, plusieurs États membres estiment qu’il faut aller plus loin.
Un mur anti-drones proposé par l’UE
L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réunissent en soirée après l’OTAN, a évoqué un mur anti-drones pour faire face à ces menaces.
L’OTAN s’est montrée favorable à ce dispositif, mais il est nécessaire que le processus se fasse en coordination avec l’alliance et que l’OTAN demeure maître d’œuvre, selon un diplomate.
Voir aussi : pour ériger un mur anti-drones, l’UE souhaite agir rapidement et tirer les leçons de l’Ukraine.
Soutien militaire à l’Ukraine et financement
Les ministres de la Défense de l’Alliance doivent aussi rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine.
Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà bénéficié de deux tranches d’aide totalisant environ deux milliards de dollars, financées par les Pays-Bas et plusieurs pays scandinaves. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acquérir des armes américaines financées par les Européens.
L’Allemagne et le Canada se sont engagés à financer deux tranches supplémentaires, chacune à hauteur de 500 millions de dollars, et Kiev espère que d’autres accords seront rapidement finalisés.