Bruno Le Maire: appel au dialogue démocratique et rejet d’une approche coercitive

Monde

Parcours et rôle actuel

Bruno Le Maire est actuellement invité comme professeur dans plusieurs établissements, notamment l’Université, l’École polytechnique et l’IMD Business School de Lausanne. Sa carrière politique a débuté en 2006 comme directeur de cabinet du Premier ministre Dominique de Villepin.

Il a ensuite occupé le poste de ministre de l’Agriculture sous Nicolas Sarkozy (2009-2012) puis celui de ministre de l’Économie sous Emmanuel Macron (2017-2024).

Réactions politiques et contexte gouvernemental

Ancien membre de l’UMP puis des Républicains (LR), il est aujourd’hui perçu comme un élément d’opposition dans son ancienne formation après son ralliement rapide à Emmanuel Macron. Son retour dans un exécutif partiellement composé de LR a suscité des critiques à droite et a été associé à la démission du Premier ministre, selon certaines lectures.

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Éléments de l’entretien et positions sur la démocratie

Dans un entretien diffusé mardi dans La Matinale, Le Maire affirme n’avoir pas souhaité revenir, mais que le président de la République a jugé nécessaire sa nomination au ministère des Armées. Il explique avoir accepté par devoir et mission.

Il déclare avoir été surpris par la réaction de certains et précise : « Je viens pour servir et cela provoque un tsunami de réactions totalement disproportionnées. C’est pourquoi j’ai immédiatement dit que je me retirais. »

Sur le fond, il est d’avis que la réaction de la droite est d’autant plus « incompréhensible » que sa politique économique menée pendant sept ans n’est pas très contradictoire avec ce que défendait son ancienne famille politique. Il ajoute que cela n’est pas dans l’intérêt du pays et déplore des « calculs politiques de bas étage et de court terme ». Il appelle à ce que la vie politique retrouve « son calme, sa sérénité et son sérieux ».

Ne pas avoir peur du peuple et voie du dialogue

Pour sortir d’un climat de tension, il plaide pour « retrouver la voie du dialogue, et pas de la menace » dans une démocratie qu’il décrit comme une « monarchie technocratique ». Il rappelle avoir été membre du gouvernement d’Élisabeth Borne, critiqué pour l’usage répété de l’article 49.3, notamment lors de la réforme des retraites en 2023.

« La démocratie, c’est donner le dernier mot au peuple, pas aux technocrates ou au gouvernement. On ne peut pas avoir peur du peuple », a-t-il déclaré, selon les propos recueillis par Delphine Gendre/jop.

Propos recueillis par Delphine Gendre/jop.

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Forum des médias – L’utilisation du 49.3 en France. Voir aussi la note sur l’utilisation du 49.3 dans le cadre de la réforme des retraites.