Crises démocratiques et résonances internationales
Selon l’historienne Nicole Gnesotto, l’essor de l’autoritarisme ne se réduit pas à un courant éphémère mais représente un mouvement structurel, que l’on pourrait qualifier de révolution plutôt que d’évolution. Elle estime nécessaire de réformer en profondeur le système pour inverser cette tendance.
L’historienne rappelle le cadre forgé en 1945 par les Etats‑Unis, fondé sur trois piliers: la libéralisation économique, la démocratie et la primauté du droit dans les relations internationales. Dans son analyse, Donald Trump apparaît comme l’élément qui amorce une rupture radicale avec ces principes, remplacés par le protectionnisme, l’autoritarisme et la primauté de la force sur le droit. Cette dynamique, affirme-t-elle, se déploie sous nos yeux.
Derrière ce mouvement se cachent des dynamiques économiques et médiatiques: la concentration de richesses dans la tech et, surtout, l’angoisse parmi une part croissante de la classe moyenne quant à l’avenir de son niveau de vie et à celui de ses enfants. Pour Nicole Gnesotto, ce sentiment nourrit la remise en cause du régime démocratique et du libéralisme économique, et témoigne d’un vécu où « la démocratie ne lui sert plus » pour un nombre croissant d’acteurs.
Déploiement de la Garde nationale et questions juridiques
Le sujet du recours à la Garde nationale a été abordé dans le cadre d’un déploiement intervenu à Chicago, qui a été suspendu par une décision judiciaire. Depuis l’été, Donald Trump a évoqué l’envoi de cette force dans d’autres villes, notamment Los Angeles, Washington D.C., Memphis et Portland, présenté comme un moyen de restaurer l’ordre dans des zones jugées marquées par la criminalité.
Le débat porte aussi sur les bases juridiques invoquées pour ces déploiements et sur les éventuels précédents historiques. Face à ces initiatives, les États pourraient contester certaines décisions, et la question de l’Insurrection Act est au cœur des discussions.
La pomme parfaite: traitements et sélection variétale
Une enquête d’A bon entendeur souligne que la pomme fait l’objet d’un nombre important de traitements avant d’arriver dans l’assiette des consommateurs: entre 10 et 25 interventions annuelles sont pratiquées pour répondre aux exigences de la grande distribution.
À la coopérative Léman fruits, dans l’enceinte d’Inoverde, le tri est rigoureux: chaque variété est soumise à des critères de calibre et de couleur, et l’état de la peau et les défauts de forme entrent en ligne de compte. L’objectif est de répondre à des critères de qualité stricts, qui conditionnent l’acceptation par les acheteurs.
À l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FIBL) de Lausanne, Robin Sonnard travaille sur la pomme de demain: rendement, régularité, résistance aux maladies et aux ravageurs, conservation et attractivité pour le consommateur. Ces recherches soulignent l’importance de la sélection variétale dans la réduction des traitements.
La Coupe du Monde 2026 comme levier politique
La Coupe du Monde de football 2026, programmée au Canada, aux États‑Unis et au Mexique, est évoquée comme un vecteur potentiel d’instrumentalisation politique. Donald Trump a utilisé l’événement pour affirmer sa position, allant jusqu’à influencer les conditions entourant le tirage au sort, notamment en excluant temporairement une délégation iranienne.
Au-delà du symbolique, cette utilisation vise à rappeler le pouvoir économique et politique autour de l’organisation de ce rendez‑vous mondial, et à marquer les rapports internationaux en fonction des intérêts du dirigeant.
Regards croisés sur la culture et le réel
Le dossier accueille aussi des volets culturels: le réalisateur Nadav Lapid, qui signe l’œuvre Oui, livre une perspective personnelle sur la violence et l’inconfort de la société israélienne, évoquant l’impact profond du 7 octobre 2023 sur sa vie de cinéaste et d’être humain. L’œuvre est présentée comme un regard lucide et sans concessions sur les zones d’ombre d’un pays en crise.
