La fresque : amour et collectif au cœur de l’album
Pour la pochette de son nouvel opus La fresque, Vincent Delerm s’appuie sur 130 photos en noir et blanc disposées autour de lui, sur un fond rose dragée. Cette huitième création réunit des personnes qui comptent ou ont compté pour l’artiste, parmi lesquelles sa femme, son cousin coiffé d’un chapeau de cow-boy, Vincent Dedienne et Jean Rochefort.
À l’instar de l’œuvre, Delerm présente l’album comme une œuvre à la fois intime et universelle.
« Cet album raconte le rapport aux autres, la place qu’ils prennent dans une vie. Les gens qu’on aime, ceux qu’on perd, ceux avec qui on se fâche et ceux avec qui on se construit aussi », déclare le chanteur dans l’interview du 7 octobre. « À l’âge que j’ai aujourd’hui, presque cinquante ans, les choses qui me bouleversent vraiment tiennent avant tout aux histoires que je vis avec les autres. »
Ce qui nous unit
Dans le titre La fresque, l’amour et le collectif occupent une place centrale. Dans le morceau Plusieurs, Delerm montre que chacun peut être touché par des choses communes: un objectif, une chanson, une série émouvante. L’artiste privilégie une vision optimiste: malgré une image médiatique parfois déformée, de nombreuses personnes s’entendent et se soutiennent, affirme-t-il.
Il poursuit: « On a un peu une image déformée par les médias, et la défiance envers l’époque peut sembler inquiétante, mais en France, les chaînes de télévision renforcent souvent cette tension. Pourtant, beaucoup de gens s’entendent et se soutiennent dans nos pays; il est utile de rappeler ce qui nous rassemble ».
Propos recueillis par Blandine Levite. Adaptation web: Sarah Clément. Vincent Delerm, Théâtre de l’Octogone, Pully, le 10 octobre 2025 (complet); Festival Voix de Fête, Alhambra, Genève, le 18 mars 2026.