Un vol solarien historique depuis l’aéroport de Sion
Le 12 août 2025, l’avion expérimental solaire HB-SXA, piloté par l’aventurier neuchâtelois Raphaël Domjan, a atteint une altitude de 9 521 mètres au-dessus de la région de Sion. Cette performance, réalisée intégralement grâce à l’énergie solaire et aux courants thermiques locaux, pourrait constituer un nouveau record du monde d’altitude pour un avion solaire. Le vol, d’une durée de 5 heures et 9 minutes, a été confirmé par un communiqué officiel de SolarStratos.
Une performance encore à homologuer
La hauteur atteinte doit désormais être vérifiée par la Fédération internationale d’aviation (FAI). Un représentant de cette organisation était présent à Sion pour observer la tentative. Selon la procédure, la certification officielle pourrait nécessiter plusieurs semaines, voire quelques mois. Pour être reconnue, la nouvelle marque devra dépasser d’au moins 3 % le précédent record, établi par Solar Impulse. Les premières estimations indiquent un écart de 3,1 %, ce qui pourrait permettre l’homologation, sous réserve des analyses finales.
Un pilote préparé aux conditions extrêmes
Pour atteindre une telle altitude, Raphaël Domjan a utilisé un système d’oxygénation adapté aux vols très hauts dans l’atmosphère. Cette tentative survient après plusieurs vols d’essai réussis et plus de 100 heures de vol cumulées à bord du prototype. Dans les jours précédents, le HB-SXA avait déjà battu à deux reprises son propre record d’altitude.
Objectif stratosphère
Selon l’équipe de SolarStratos, composée d’une quinzaine de membres, cette étape marque un jalon important dans leur objectif : atteindre la stratosphère, soit environ 12 kilomètres en hiver et jusqu’à 17 kilomètres en été, grâce à l’énergie solaire. Le projet vise également à sensibiliser le public au potentiel des énergies renouvelables et à la préservation de l’environnement.
Prochaine fenêtre de tentative
Raphaël Domjan n’écarte pas la possibilité d’un nouvel essai d’ici la fin août pour franchir la barre symbolique des 10 000 mètres. La décision dépendra des conditions météorologiques et des créneaux disponibles dans l’espace aérien. Pour la tentative du 12 août, l’équipe avait dû attendre 17h00 avant de pouvoir décoller.
« Ce genre de mission a pour but de faire rêver et d’inspirer les jeunes générations », confie le pilote, tout en soulignant que chaque vol à la limite des performances reste un défi technique et humain.