Pourparlers en Égypte autour d un cessez-le-feu à Gaza
Des discussions ont été lancées à Charm el-Cheikh, selon un média égyptien, à la veille du deuxième anniversaire de l attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché une opération militaire israélienne majeure.
Les médiateurs égyptiens et qataris coordonnent leurs efforts avec les deux parties afin d établir un mécanisme destiné à libérer l ensemble des otages en échange des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, indique Al-Qahera News, une chaîne liée à l État égyptien.
Une source proche des négociations prévoit des échanges difficiles et complexes, compte tenu de la poursuite des actions militaires en cours, et estime que les discussions pourraient s étendre sur plusieurs jours.
Contexte et cadre des discussions
Le contexte des pourparlers s’inscrit dans la dynamique d un plan proposé par les États-Unis et dans la volonté d établir un cadre de négociations autour des échanges d otages et des modalités d un cessez-le-feu.
Dans ce cadre, les observateurs évoquent des discussions indirectes entre les délégations israélienne et palestinienne, qui se retrouveraient dans le même bâtiment mais dans des pièces séparées, les médiateurs assurant les transferts entre les deux camps.
Éléments du plan et réactions des parties
Le contenu du plan américain, dévoilé fin septembre, prévoit notamment un cessez-le-feu et la libération des otages retenus à Gaza dans les 72 heures, suivi d un retrait progressif des forces israéliennes et d une formalisation du désarmement du Hamas. Le Hamas a répondu qu il était prêt à libérer l ensemble des otages afin de mettre fin au conflit et d obtenir le retrait total des forces israéliennes de Gaza, sans toutefois préciser sa position sur le désarmement.
Par ailleurs, le Hamas a indiqué son intention de participer aux discussions sur l avenir de Gaza, alors que le plan américain exclut portion de gouvernance du Hamas sur le territoire. De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a soutenu le plan, tout en affirmant que l armée conserverait une présence significative dans la majeure partie de la bande de Gaza, où elle exerce un contrôle d environ trois quarts du territoire. Il a réaffirmé la nécessité de désarmer le Hamas.
Éléments marquants et positions des parties
La délégation égyptienne et ses partenaires du Qatar cherchent à définir les mécanismes pratiques permettant l échange des otages contre des prisonniers palestiniens, avec l objectif affiché de progresser rapidement sur ce sujet sensible.
Dimanche, le Hamas a exprimé son souhait d engager immédiatement le processus d échange et a demandé l arrêt de toutes les opérations militaires israéliennes dans Gaza. Le mouvement a aussi répété son intention de participer activement aux discussions sur l avenir de la région, tout en indiquant qu il prendrait part aux négociations sur les modalités du cessez-le-feu et du retrait des troupes.
Développements et perspective
La délégation du Hamas en Égypte est dirigée par Khalil Al-Hayya, qui a échappé à une frappe visant une réunion du mouvement au Qatar, dans laquelle son fils a été tué. L équipe du Hamas au Caire doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris avant d engager les échanges, selon des sources proches du dossier.
Selon des responsables proches des pourparlers, l échec de ces discussions pourrait relancer le cycle du conflit, et les interlocuteurs avertissent que si le dialogue n aboutit pas, les opérations militaires pourraient reprendre sous une autre dynamique.
Perspectives et incertitudes
Les analystes soulignent que la réussite des négociations dépendra de la capacité à concilier les exigences du cessez-le-feu, la protection des otages et les positions sur le rôle futur du Hamas. La tension entre des exigences de sécurité et des appels humanitaires demeure un facteur déterminant pour l avenir immédiat du conflit à Gaza.
Dans ce contexte, la communauté internationale suit avec attention ces discussions et appelle à des avancées concrètes qui pourraient conduire à une réduction des violences et à des mécanismes de surveillance du cessez-le-feu et des échanges.