Contexte et tonalité du discours
À New York, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, l’ancien président américain a pris la parole dans un contexte marqué par un silence quasi absolu des délégués. En 2018, son allocution avait déjà suscité des rires parmi les représentants réunis pour l’Assemblée générale.
Cette fois, le milliardaire de 79 ans s’est félicité d’un « âge d’or » de l’Amérique, a énuméré des succès économiques et a assuré avoir mis fin à « sept guerres », en évoquant des conflits qui ne sont pas tous récents.
Le retour de Donald Trump sur la scène internationale a coïncidé avec une offensive protectionniste et une remise en cause des alliances traditionnelles des États‑Unis, ainsi qu’une réduction de l’aide internationale. La plupart des dirigeants occidentaux n’ont plus le cœur à rire.
Critiques adressées à l’ONU et au financement international
Trump a reproché à l’ONU de ne pas l’avoir aidé dans ses diverses entreprises de paix, lors d’une allocution au ton parfois moqueur.
« Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant », a‑t‑il ironisé, en référence à des problèmes techniques lors de son intervention au siège de l’ONU.
Il a également dénoncé que l’institution « finance une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières », en évoquant l’aide financière destinée à des personnes migrantes en difficulté.
Le président américain, qui a lancé une vaste opération d’expulsion d’immigrés en situation irrégulière, a averti que les pays européens qui n’adopteraient pas des mesures équivalentes « iraient en enfer ».
Position sur le climat et politiques énergétiques
Il a attaqué l’Europe pour ses choix de transition énergétique, qualifiant le changement climatique de la « plus grande arnaque » jamais menée dans le monde. « Toute cette idée mondialiste qui demande à des pays industrialisés de se nuire à eux‑mêmes et de bouleverser leurs sociétés doit être rejetée », a‑t‑il poursuivi.
Rencontres prévues et enjeux régionaux
Lors de ce déplacement, Trump prévoyait des entretiens bilatéraux à New York avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et l’homme politique argentin Javier Milei, ainsi qu’une réunion avec des dirigeants de plusieurs pays musulmans — Qatar, Arabie saoudite, Indonésie, Turquie, Pakistan, Égypte, Émirats arabes unis et Jordanie.
La question de Gaza était au centre des discussions, avec une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU prévue mardi, en l’absence d’Israël qui a dénoncé que l’instance se réunisse pendant le Nouvel An juif.
Enfin, Trump a annoncé son intention de rencontrer la semaine prochaine son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, qu’il accuse de persécutions contre Jair Bolsonaro.
Éléments connexes et contexte médiatique
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