Autorisation officielle pour la régulation partielle de la population lupine à La Brévine
Après approbation de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), le gouvernement du canton de Neuchâtel a confirmé la mise en œuvre d’une régulation limitée des loups présents dans la vallée de La Brévine, dans le but de limiter les dégâts sur le bétail.
Contexte et enjeux des attaques sur le bétail
Depuis le 6 août, sept bovins ont été tués, et cinq autres ont été blessés lors de sept incidents distincts commis par la meute. Les victimes comprennent notamment onze génisses et un veau âgé de seulement trois jours, ce qui témoigne de la gravité de la situation.
Décision de régulation
Le canton a indiqué qu’il était confronté à des préjudices importants liés aux attaques de loups, notamment sur le bétail d’élevage. En conséquence, une demande de régulation a été formulée à l’OFEV au début du mois de septembre, qui a répondu positivement mercredi dernier.
La mesure décidée prévoit la mise à mort de quatre loups sur les six nés cette année, une décision applicable immédiatement afin d’essayer de contenir les incidents.
Réactions et critiques< /h2>
Dans une déclaration, le groupe écologiste Vert-e-s a exprimé son regret face à cette autorisation de tirs, estimant qu’elle témoigne d’un manque de prévoyance de la part des autorités. Quatorze mois après l’adoption par le Grand Conseil d’une motion pour l’élaboration d’un plan cantonal dédié au loup, le conseiller d’État responsable du département, Laurent Favre, serait accusé de temporiser face à une situation jugée urgente par les éleveurs.
Ce document politique vise à réduire les dommages causés au bétail ainsi qu’à limiter les conflits entre la faune sauvage et les activités humaines.
Une présence lupine documentée dans l’Arc jurassien
La meute de La Brévine constitue la sixième formation lupine recensée dans la région franco-suisse de l’Arc jurassien, après celles du Marchairuz, Risoud, Mont Tendre, Jougne-Sujet et Haute Valserine. Elle représente la seconde dans le canton de Neuchâtel, après la meute de Jougne-Suchet (Vaud), signalée sporadiquement depuis 2024 dans l’extrême ouest du territoire neuchâtelois.