Le gouvernement argentin a annoncé qu’au moins 100 patients seraient décédés après avoir reçu du fentanyl médical contaminé dans divers établissements de santé du pays. Selon les autorités, cette situation constitue une crise sanitaire majeure, à l’origine d’une colère grandissante parmi les familles touchées.
Une contamination détectée dans plusieurs hôpitaux
D’après les informations officielles, les décès ont été enregistrés dans des hôpitaux situés dans les provinces de Buenos Aires, de Santa Fe, de Formosa et de Córdoba. Le 31 juillet 2025, plusieurs familles se sont rassemblées devant l’Hôpital Italien de La Plata, à une soixantaine de kilomètres au sud de Buenos Aires, pour réclamer justice pour leurs proches.
Un laboratoire cité dans l’affaire
Dans un communiqué, la présidence argentine a mentionné nommément le laboratoire HLB Pharma comme producteur du lot de fentanyl incriminé. Le porte-parole a indiqué que plus d’une centaine de décès étaient associés à ce médicament. Auparavant, la justice avait fait état d’un bilan provisoire de 87 victimes.
Plainte déposée par l’autorité sanitaire
L’Administration Nationale des Médicaments, Aliments et Technologies Médicales (Anmat) a déposé plainte après la découverte des bactéries Klebsiella pneumoniae et Ralstonia pickettii dans des flacons de fentanyl. À la suite d’une inspection, l’Anmat a décidé de suspendre les activités d’HLB Pharma dès février, soit trois mois avant le premier cas mortel attribué à cette contamination en mai.
Cinq lots de fentanyl concernés
Selon le journal La Nación, cinq lots contaminés auraient été distribués dans huit hôpitaux et centres de santé du pays. L’enquête judiciaire, dirigée par le juge Ernesto Kreplak, s’intéresse actuellement à 24 personnes. Parmi elles figure Ariel Furfaro García, propriétaire d’HLB Pharma et de Laboratorios Ramallo, mentionné dans l’article comme l’un des responsables des sociétés ayant produit et commercialisé les lots de fentanyl concernés.
Un contexte politique tendu
Cette crise sanitaire survient à seulement quelques mois des élections législatives d’octobre 2025. Lors d’un rassemblement électoral à La Plata, le président Javier Milei a accusé les partisans de l’ancienne présidente Cristina Kirchner de soutenir le propriétaire des laboratoires mis en cause. Ces déclarations renforcent la dimension politique d’une affaire déjà lourde sur le plan sanitaire et social.
