À l’occasion de la rentrée, de nombreux enfants franchissent pour la première fois les portes de l’école dans le canton de Neuchâtel. Parmi eux, Milio, qui prépare son sac avec l’enthousiasme des élèves de première année. Il fait partie des près de 1700 nouveaux écoliers accueillis cette année pour leur tout premier jour de classe.
Un contexte marqué par le baby-boom de 2021
Cette augmentation du nombre d’élèves s’explique en grande partie par une hausse des naissances lors de l’année 2021, période marquée par les confinements. À l’échelle nationale, la Suisse a enregistré près de 90’000 naissances, soit une croissance de 4,5%. Pour le canton de Neuchâtel, le nombre d’élèves de première année a progressé de 10,8% par rapport à l’année précédente.
Val-de-Ruz, une commune particulièrement concernée
La commune de Val-de-Ruz connaît une augmentation encore plus notable. Selon Ahmed Muratovic, conseiller communal, les effectifs de première année y ont crû de plus de 25%. Ce phénomène serait lié à deux éléments : d’une part, l’impact du baby-boom lié au Covid, et d’autre part, l’installation de nouvelles familles sur le territoire. Face à cette hausse, une classe supplémentaire a dû être ouverte afin de répondre à la demande.
Une tendance perçue positivement par le canton
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, cette arrivée massive d’élèves n’est pas perçue comme une difficulté majeure par les autorités cantonales. Crystel Graf, conseillère d’État neuchâteloise, souligne que le canton a connu depuis de nombreuses années une baisse continue des effectifs scolaires, ce qui posait d’autres défis, notamment dans la constitution des classes. L’arrivée de nouveaux élèves est donc accueillie avec optimisme, même si les autorités restent attentives à la stabilité de cette tendance.
Des évolutions contrastées à l’échelle nationale
Si Neuchâtel fait face à une progression significative, la situation n’est pas uniforme en Suisse romande. Dans certains cantons voisins, les inscriptions en première année sont même en diminution. Les experts rappellent également qu’après la hausse de 2021, le nombre de naissances est reparti à la baisse dans le pays dès 2022, rendant encore incertain l’avenir de cette dynamique scolaire.
Une rentrée sous le signe de l’adaptation
Cette rentrée 2024 illustre donc un phénomène démographique ponctuel qui impacte directement l’organisation scolaire. Si le canton de Neuchâtel semble disposer de la capacité d’accueil nécessaire, les établissements doivent ajuster leur organisation afin de répondre à cette poussée temporaire d’effectifs. La question reste ouverte sur la pérennité de cette tendance démographique et son influence sur l’école à moyen terme.
